Depuis 2013, le monde entier célèbre la Journée du 2 novembre dédiée à la lutte contre l’impunité des crimes contre les journalistes. Pour marquer le 10e anniversaire de cette journée, le collectif des radios et télévisions communautaires du Nord-Kivu(Coracon), en collaboration avec ses partenaires dont Freepress Unlimited (FPU) et journaliste en danger (Jed) a organisé une matinée d’échanges à Goma. Des responsables des médias, des journalistes et des délégués des responsables des services de sécurité du Nord-Kivu ont répondu présents à cet événement.
Lors de cette rencontre, l’organisation “Journaliste En Danger” (JED), engagée dans la défense des droits des journalistes, a présenté un bilan des cas de crimes contre les journalistes depuis 5 ans. Selon JED, 88 atteintes à la liberté de presse ont été recensées à travers le pays.
Après avoir dressé un bilan des crimes commis en République démocratique du Congo, en particulier dans la région du Nord-Kivu, les journalistes présents ont proposé que l’État congolais accorde davantage de valeur aux journalistes et renforce les liens entre ces derniers et les autorités. L’objectif étant d’éviter que les journalistes ne prennent des raccourcis dans leur quête d’information. Pour cela, la mise en application et le respect de la nouvelle loi sur la liberté d’information, connue sous le nom de “Loi de Muyaya”, sont nécessaires. Les journalistes ont ainsi recommandé à JED de poursuivre des plaidoyers pour que la loi Muyaya paraisse dans le bulletin officiel, afin qu’elle serve toujours de soubassement quand certaines sources officielles empêchent aux journalistes d’accéder à une information.
Cette proposition vise à garantir la sécurité et la liberté des journalistes dans l’exercice de leur profession, tout en favorisant une collaboration constructive entre les médias et les autorités. En renforçant les liens et en favorisant le dialogue, il est espéré que la protection des journalistes sera améliorée et que les cas d’impunité seront réduits.