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Des journalistes à la clôture des 2 jours de réflexion sur les états généraux de la presse au Nord Kivu. Photo: UNPC/Nord Kivu.

Une presse forte et sécurisée

L’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC, section du Nord Kivu a organisé à Goma 2 jours de travail sur les états généraux de la presse au Nord Kivu. Il a été question pour les professionnels des médias venus de trois villes et les six territoires du Nord-Kivu de jeter un œil sur les pratiques courantes du journalisme, et prendre un nouvel élan en projetant l’amélioration du travail dans ce secteur.

Avec une forte participation du Collectif des Radios et Télévisions Communautaires du Nord Kivu, CORACON, la tenue des états généraux de la presse a aussi permis à l’UNPC de rappeler aux journalistes leurs devoirs et d’inviter les autorités à mieux sécuriser les structures et personnes qui travaillent dans le domaine de la presse.

Le travail du journaliste à l’est de la République démocratique du Congo, se réalise le plus souvent dans des conditions difficiles. Le journaliste est parfois obligé de combiner son travail de l’information avec d’autres activités pour survivre. Certains se lancent dans ce métier sans maitrise de son éthique et sa déontologie. Ils se voient souvent arrêtés par des agents de sécurité parce qu’ils ont diffusé des informations qui vont à l’encontre des normes établies. Par ailleurs, des responsables des structures médiatiques, emploient des journalistes sans contrat de travail ni salaire régulier. C’est des défis comme ceux-ci que la grande rencontre des journalistes a énoncés dans l’exercice du diagnostic de la presse au Nord Kivu.

Rosalie ZAWADI, présidente de l’UNPC/Nord-Kivu : « Nous remercions tous les journalistes, les comités pédagogiques et scientifiques qui ont fait à ce que nous atteignons de bons résultats. Nous remercions également Coracon pour son appui. Nous sommes très reconnaissants et saluons cette collaboration avec ce réseau des médias communautaires pour l’émergence d’une bonne presse dans la province du Nord Kivu. Par rapport à la sécurité, nous avons été avec le représentant de l’autorité provinciale qui nous a promis tout son accompagnement dans la sécurisation des journalistes. Il a même affirmé que les journalistes ne seront pas inquiétés ou arrêtés pour leurs publications tant que celles-ci respectent l’éthique et la déontologie du journalisme durant toute la période de l’état de siège ».

La présidente de l’UNPC Nord Kivu, a aussi indiqué que cette rencontre a été une occasion d’inciter les journalistes à produire de l’information qui contribue à la cohésion sociale et au rétablissement de la paix.

L’activité sur les états généraux a été clôturée par la formulation des recommandations qui visent un changement positif dans le travail des médias.

Au parlement, voter la loi sur la dépénalisation des délits de presse ; voter une nouvelle loi sur le statut des journalistes afin de réglementer l’entrée dans la profession. Voter la loi sur l’accès à l’information et protection des journalistes.

Au gouvernement, subventionner les médias ; adapter les coûts des taxes aux réalités provinciales ou locales. Assurer et garantir la sécurité physique des journalistes et des entreprises de presse afin d’assurer un exercice professionnel ; Octroyer des bourses aux chercheurs en sciences de l’information et de la communication pour permettre aux universités d’avoir des professeurs compétents dans le secteur ; obliger les médias de signer les contrats de travail avec les journalistes.

Aux partenaires techniques et financiers, appuyer les activités de renforcement de capacité des journalistes sur différents domaines liés au secteur de la presse; Octroyer des bourses aux chercheurs en sciences de l’information et de la communication pour permettre aux universités d’avoir des professeurs compétents dans le secteur.

Aux universités et écoles de formation, mettre en place des laboratoires (radio-école, journal-école, équipement multimédia, agences de communication, etc.) au sein des institutions supérieures et universitaires afin d’assurer aux journalistes une formation pratique et compétitive ; Signer des contrats de partenariat avec les entreprises de presse pour faciliter les stages professionnels aux journalistes en formation

Aux promoteurs des médias, se rassurer de leurs capacités de prise en charge du personnel et équipement des médias ; Se soumettre aux exigences prescrites par le code d’éthique et de déontologie du journaliste.

En fin, les journalistes, se sont engagés en disant ceci :

  1. Respecter scrupuleusement les textes régissant le métier de journalistes pour plus d’efficacité pour un avenir radieux ;
  2. Bannir de la corporation, les confrères et consœurs qui ne veulent pas se conformer aux normes professionnelles. Ces derniers ternissent l’image prestigieuse des journalistes à travers des prestations médiocres.
  3. Favoriser l’émergence des femmes journalistes dans les postes de responsabilité, de commandement surtout au sein des organes de presse
  4. Mettre fin à la confusion des rôles entre journalistes, attachés de presse et chargés de communication
  5. Mettre fin au phénomène « Journalistes militants » en Province du Nord-Kivu

La rédaction du CORACON.